Genre

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Voyage sans retour

Alvaro Marchetti

Texte édité par Christiane Chanliau et Jean-Michel Duval

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Si on ne croit en rien, si rien n’a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n’a d’importance. Point de pour ni de contre, l’assassin n’a ni tort ni raison. On peut tisonner les crématoires comme on peut aussi se dévouer à soigner les lépreux. Malice et vertu sont hasard ou caprice.

On décidera alors de ne pas agir, ce qui revient au moins à accepter le meurtre d’autrui, sauf à déplorer harmonieusement l’imperfection des hommes.

Albert Camus

L’homme révolté

Alvaro Marchetti est né à Imola, Italie, en 1948. En Italie il travaille, très jeune, dans la métallurgie. Il vit en France depuis 1970, où il obtient une licence de théâtre à la faculté de Paris VIII Vincennes. Alvaro Marchetti a travaillé dans plusieurs théâtres et centres de culture à Paris et en France : Palais de Chaillot, Théâtre de la Ville, Centre Pompidou, Futuroscope, Le Printemps de Bourges, la Bibliothèque nationale François Mitterrand (BNF) de 1996 à 2006 comme régisseur général. Il habite aujourd’hui dans les Cévennes.

156 pages,  17,90 € 

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Jacqueline de Romilly

Les paradoxes d’une première de classe d’Athènes à Jérusalem

Dominique Frischer

Texte édité par Jean Roccia

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Tout le monde se souvient de la vieille dame digne, auréolée de sa cécité et de son habit vert et chantant les grandeurs de la civilisation grecque sur les plateaux de télévision. Un des monuments du XXe siècle finissant.

En France, on ne touche pas aux monuments. C’est dire les difficultés qu’a rencontrées Dominique Frischer en entreprenant ce portrait d’une éternelle première de classe, dans la droite ligne de ses travaux antérieurs sur ce sujet.

Témoins qui se dérobent, personnalités qui font pression, éditeur qui renonce, ce livre a failli ne jamais voir le jour tant on a lui fait comprendre qu’il fallait rester à distance respectueuse.

Pour mener son enquête, outre les recherches et les entretiens, Dominique Frischer a inclu dans son corpus les romans, publiés ou non, que Jacqueline de Romilly n’a cessé d’écrire tout au long de sa vie. Et c’est un des charmes de cet ouvrage que de mettre en écho la vie sociale et la vie rêvée, d’en mesurer les recoupements ou les écarts, sans empathie ni mise en cause.

Les réticents avaient d’ailleurs raison de se méfier car cette « biographie non autorisée » fait fi de tous les poncifs hagio-graphiques du genre : Dominique Frischer s’attache à montrer une femme assignée dès son plus jeune âge à l’excellence, dans un temps où il ne faisait pas bon être femme, et ce qu’il en coûtait de réussir sous la France de Vichy quand on avait comme elle une ascendance juive.

C’est d’ailleurs la seule morale de cet ouvrage sans jugement de valeur  mais qui permet de découvrir la personnalité secrète et complexe d’une femme connue pour son extrême discrétion sur sa vie privée, jusqu’à exiger d’être enterrée incognito…

Psycho-sociologue de formation, Dominique Frischer est l’auteure de nombreux ouvrages et films documentaires.

Papier : 24,90 € Numérique : 9,99 €

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Pour Cavaillès

Christian Houzel, Didier Nordon, Xavier-Francaire Renou, Henri Roudier, Jean-Jacques Szczeciniarz

Texte édité par Emmanuel Lesigne

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Mathématicien et philosophe, Jean Cavaillès (1903 – 1944) a compris en toute clarté que la philosophie n’est ni maîtresse ni servante des mathématiques et des sciences, mais qu’elle peut être leur amie. Elle n’a pas à s’arroger la fonction magistrale de vérifier à leur place la solidité de leurs fondements ni à contrôler ou exploiter leurs résultats pour la plus grande gloire de Dieu ou de la Cause. Elle n’a pas non plus à s’asservir aux mathématiques ou aux sciences comme sources uniques de vérité, justice ou justesse.

Une philosophie amie des sciences entretient avec elles un dialogue à bénéfice mutuel : elle s’instruit auprès d’elles et peut, en retour, procurer aux mathématiciens et scientifiques une conscience plus claire de leur propre pratique, s’ouvrant avec eux à l’histoire de cette pratique. Observer la pensée scientifique, dans son travail, ses difficultés et ses succès, et l’aider à s’observer elle-même : tâche aussi libératrice que difficile qui vise l’impérissable idéal aristotélicien de la pensée de la pensée. Voilà la haute et rayonnante ambition de Cavaillès.

C’est cet héritage que les cinq auteurs de ce livre ont voulu transmettre et commencer à faire fructifier. Et il fallait pour cela :

– libérer Cavaillès des interprétations unilatérales, souvent enjeux de pouvoir universitaire, telle celle qui en fait le héraut d’une « science sans cogito » ;

 – retrouver la pluralité de ses inspirations philosophiques. Refusant aussi bien filiation que rupture définitive, il a une lecture critique-productive de Descartes, Leibniz, Kant, Hegel, Husserl, Brunschvicg… Spinoza, explicitement évoqué par lui à propos de son engagement dans la Résistance, est une de ses références possibles quand il traite de l’auto-développement des mathématiques ;

 – respecter la diversité de ses centres d’intérêt mathématiques. Il s’intéresse, on le sait, à l’axiomatisation et à la formalisation de la théorie des ensembles, mais tout autant ou plus à son surgissement chez Dedekind et Cantor, à la construction des ensembles finis à partir des ensembles infinis, à l’hypothèse du continu, etc.

– mettre ses catégories emblématiques (paradigme et thématisation) à l’épreuve d’autres moments essentiels de l’histoire des mathématiques que celui de l’essor de la théorie des ensembles ;

– pratiquer un dialogue amical entre mathématiciens et philosophes dans des études d’«épistémographie» entrelaçant histoire fine et philosophie.

Aux lecteurs de juger si l’héritage est entre de bonnes mains.

Papier : 29,90 € 

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Les Roturiers

Stéphane Padovani

Texte édité par Jean-Michel Platier

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L’auteur de ces pages, se rappelant un célèbre tableau de Gauguin, s’est à son tour demandé : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? ». C’est ce qu’il fait ici, à son échelle, interrogeant sa génération, ses origines familiales et sociales, son rapport à l’écriture, à la littérature, évoquant les rencontres, les événements et les lieux traversés dont il reste souvent des éclats de vie dans les yeux, de joie et d’indignation dans la gorge, car tel est le lot des roturiers. Il le fait librement, à la croisée des genres : poésie, essai, journal.

Né en 1966, Stéphane Padovani est professeur de lettres et vit depuis plus de vingt ans en Bretagne. Il est également écrivain, exblogueur, parolier, lecteur-auteur radiophonique pour l’émission « Consonances ».

Papier : 17,90 € Numérique : 9,99 €

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Continue-t-on la surveillance de K?

Werner Koch

Introduction et préface de Hanna Koch

Texte édité par Christiane Chanliau et Jean-Michel Duval

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La deuxième guerre mondiale a tellement dépassé notre entendement que nous essayons depuis de la cerner en nous appuyant sur quelques certitudes, vite devenues des poncifs : il n’y aurait pas eu de résistance en Allemagne, l’Église protestante dans son entier aurait collaboré avec le régime nazi, on ne pouvait alors qu’être victime ou bourreau…

Mais il y a des trajectoires qui viennent, et c’est heureux, bouleverser ces analyses confortables, et celle de Werner Koch en est une. Jeune pasteur, il embrasse les thèses de l’Église confessante, une scission de l’Église protestante, et, au sein d’elle, s’oppose dès le début des années trente à Hitler. Arrêté et interné en camp de concentration, il en est libéré en 1938 pour être incorporé dans l’armée allemande en 1939. Pragmatisme des nazis ou ironie de l’Histoire, l’ancien prisonnier politique est alors affecté à la surveillance des prisonniers de guerre.

Dans ce rôle, il fera preuve d’une humanité reconnue de tous. Et c’est sans doute l’étrange leçon de ce parcours exceptionnel : on peut toujours s’opposer à l’horreur, où qu’on soit.

Publié en 1982 en Allemagne, Continue-t-on la surveillance de K ?, le récit autobiographique du pasteur Koch, n’avait jamais été traduit en français, malgré l’attachement de Werner Koch à la France. C’est Hanna, une de ses filles, qui s’est attelée à ce devoir de mémoire.

Papier : 21.50 € Numérique : 9,99 €

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Refondations du service public hospitalier et des politiques publiques relatives aux handicaps

Edouard Couty, Hervé Rihal

Préface de Philippe Renou

Texte édité par Robert Lévy

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Le service public hospitalier et les politiques publiques relatives aux handicaps sont les deux versants d’une refondation de la Santé basée sur la solidarité et l’innovation. 

Édouard Couty a consacré sa vie aux hôpitaux publics. Dès 1991, conseiller de Claude Evin, il a contribué à jeter les bases d’une planification sanitaire. Directeur des Hôpitaux, il a participé au développement du service public hospitalier (loi Boulin (1970) de façon à garantir l’égalité des soins et les valeurs du service public, sans oublier le versant libéral, garant de l’indépendance professionnelle. Inquiet des nouvelles règles du management, Édouard Couty milite pour la coopération privé/public et non pour la seule concurrence, parce que la santé n’est pas une marchandise. Il développe ici les éléments essentiels d’ une refondation de notre système de santé tout en tenant compte de la crise actuelle.

Hervé Rihal, agrégé de Droit Public, analyse les problèmes des personnes handicapées ; soulignant les progrès mais aussi les difficultés des politiques publiques relatives aux handicaps. Là encore, c’est de solidarité qu’il faut parler et la refondation proposée passera par la reconnaissance pleine et entière des droits de toutes les personnes handicapées et des problèmes spécifiques liés à la diversité des handicaps. Solidarité nationale : les valides, doivent, enfin, comprendre, accompagner, soutenir les personnes handicapées, qui ne sont pas des malades mais des citoyens souhaitant, en particulier par le travail, participer comme les autres à la vie de la Nation. Compensation, accessibilité, scolarisation, aménagement du travail, vie culturelle, autant de  chapitres essentiels qui imposent de tenir compte des besoins de tous. Comment les politiques publiques peuvent-elles améliorer, le bien-être des personnes handicapées, tout au long de leur vie et en tenant compte de chaque handicap ?   Telle est la question.

Cet ouvrage est le deuxième de l’atelier « Médecine » pour « Renaissance des Lumières ».

Édouard Couty, Conseiller Maître honoraire à la Cour des Comptes, directeur d’hôpital, conseiller au cabinet de Claude Evin ministre de la santé1988/1991, ancien président de la conférence des directeurs généraux de CHU, ancien directeur de l’hospitalisation et de l’offre de soins au ministère de la santé 1997/2004, enseignant à la chaire santé Sciences Po Paris.     

Hervé Rihal, né en 1955, est docteur en droit public depuis 1992 ; il est agrégé de droit public. Durant 39 ans, il a été assistant puis professeur de droit public à l’université d’Angers. Depuis 2017, il est professeur émérite. Il a dirigé le master de droit des interventions sanitaires et sociales des collectivités territoriales. Il a rédigé de nombreuses études et notes de jurisprudence, notamment relatives à l’aide sociale et aux personnes handicapées.

Papier : 21.50 € Numérique : 9,99 €

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Citroën et le citroënisme

Joël Broustail

Texte édité par Jean Michel Ollé

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Dans cet ouvrage original, Joël Broustail revisite l’histoire de la firme longtemps la plus innovante de l’histoire automobile, de la destinée aussi glorieuse que tragique de l’entrepreneur André Citroën à la survie de la marque au sein d’un grand groupe industriel global. C’est aussi l’histoire d’une passion automobile, le « citroënisme », qui a traversé – et, parfois, clivé – la société française et, au-delà, rayonné dans le monde entier.

A partir d’un récit minutieux, étayé par de nombreuses sources et un appareil statistique abondant, il propose des analyses approfondies sur l’innovation dans les sociétés modernes, le progressisme technologique et ses formes atypiques, voire non-conformistes : le citroënisme serait une forme moderne de messianisme technologique analogue, dans le domaine des objets techniques, aux autres idéalismes progressistes, idéologiques ou politiques, qui ont marqué le XXème siècle.

Tableaux et illustrations de l’ouvrage consultables ici

Joël Broustail, professeur à Sorbonne Université et chercheur au SIRICE, est l’auteur de nombreuses publications, de l’histoire des minorités religieuses à la diffusion des innovations. Il a exercé diverses responsabilités, notamment en Asie et au Moyen-Orient, et enseigne dans plusieurs universités étrangères.

Ancien élève de l’École Normale Supérieure, de HEC et de la Sorbonne, il est agrégé d’histoire, agrégé et docteur en sciences de gestion.

Papier : 29.90 € Numérique : 9,99 €

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Une fleur rouge contre un mur blanc

Hélène Bruntz

Texte édité par Jean Roccia

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Comme souvent, ce livre est un voyage. Dans le temps d’abord : grâce à une savante construction, on voyage d’aujourd’hui à hier, de  remords en souvenirs, et on regarde Antoine et Djamila se rencontrer, s’oublier, se rechercher. Dans l’espace aussi : entre beaux quartiers de Paris et village perdu aux portes du grand sud marocain. Après la rencontre, solaire, des deux jeunes gens, on fera souvent le trajet entre ces deux lieux, en touriste ou en immigrant.

Tout ça pour quoi ? Pour qui, en fait : « Un enfant aux cheveux blonds, debout devant un mur blanc inondé de soleil. Le cliché pouvait avoir été pris aussi bien en France. L’enfant souriait, vêtu d’une chemisette bleue. Et il lui ressemblait étonnamment. »

C’est lui qui met tout le monde sur la route, celle qui mène au bonheur… si on a le courage de la suivre.

Une fleur rouge contre un mur blanc est le troisième roman que publie Hélène Bruntz, après Trouver l’aiguille et Le prince des girafes

Papier : 19.90 € Numérique : 9,99 €

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Heureuse qui comme Alice

Joëlle Cuvilliez

Texte édité par Jean-Michel Platier

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« Mémé, elle dit : La question n’est plus de savoir si tu vas y arriver, mon Dédé. Parce que j’ai l’impression que tu y es déjà. »

Mémé a le sens de la formule et l’art de raconter à Dédé qu’elle élève des histoires où il est question du destin des marins, de la vie des femmes restées à quai, des gars de vingt ans qui partent à la guerre, de l’extraordinaire niché au creux du quotidien. Dédé s’y abreuve et s’en nourrit jusqu’au jour où il lui faut partir, loin, vers les rives de la Méditerranée, mer de tous les possibles. Ces récits deviennent alors des compagnons et des guides tout au long du voyage initiatique qui le transformera et lui donnera les clés de sa vie future.

Un roman optimiste, plein de tendresse et d’humanité. Pour croire que tout cela est peut-être possible…

Papier : 16.90 € Numérique : 9,99 €

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Un seul être

Nic Diament

Texte édité par Marie Lallouet

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« On a bu. C’était plaisant, tout était plaisant. On a ri. On a parlé. De quoi ? De tout, de rien. De la fille qui chante Zerline. De ma robe neuve. Anne passe la main sur sa cuisse et lisse le tissu bleu. Du dîner après. Un rite entre nous, je ne sais jamais dans quel restaurant… Puis je suis partie aux toilettes, il y avait une queue interminable et quand je suis revenue… »

Anne se tait, le flic la regarde, les yeux flous derrière ses lunettes carrées. Myope lui aussi.

Elle s’éclaircit la voix.  « Je l’ai cherché partout. Au foyer, dans les couloirs, dans les escaliers…»

Il faut très peu de temps pour qu’une vie explose. À moins que cela prenne vingt-cinq ans. Ce soir-là devait être une fête pour le couple parfait que forment Anne et Christian ; il se termine dans un commissariat. Entre enquête policière et radiographie conjugale, le roman d’une femme bouleversée qui n’a d’autre choix que de renaître à elle-même. 

Chartiste, franco-danoise, Nic Diament a exercé le métier de bibliothécaire notamment à la BPI du centre Pompidou et à la Bnf où elle a dirigé le Centre national de la littérature pour la jeunesse. Elle a publié un Dictionnaire des écrivains français pour la jeunesse (École des loisirs, Paris, 1993) qui fait autorité. Ce livre est son premier roman publié.

Papier : 19.20 € Numérique : 9,99 €

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