Genre

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Chroniques du bocal

Antonia Hernot

Texte édité par Augustin Langlade

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Lorsqu’on me demande à quoi je suis bon, je réponds : à ne pas faire trop d’ombre,  se dit à lui-même JB, qui n’a toujours pas trouvé de port. Jeune adolescent de cette génération perdue des années 2000, il cherche à combler le vide niché entre ses deux initiales, le prénom amoché que lui ont donné ses parents. À côté de cette jeunesse à la dérive s’en profile une autre, celle de Solange, danseuse perfectionniste et téméraire, prête à tout pour bâtir le futur de ses rêves. Mais ni JB ni Solange ne savent lire les cartes du ciel.

Dans ce petit quartier de l’est parisien qui leur sert de bocal, tous les adultes semblent à ces enfants tourner en rond. Ils s’aiment mais ne se touchent plus. Ils parlent mais ne s’écoutent plus. Le père de JB noie ses déceptions et ses chagrins dans un grand aquarium rempli de poissons rouges, qui trône au milieu du salon. Le père de Solange, lui, a renié la philosophie et coule désormais des jours absents dans son animalerie. Où vont toutes ces âmes en perte de mémoire ?

Mais la vie n’entend pas laisser ces disques rayés conter à l’infini leur refrain. L’étrange entente entre ces deux adolescents, l’un aux ambitions écailleuses et l’autre déterminée, quelques pas de côté et quelques brasses de trop vont faire jaillir un nouvel univers. Dans ce premier roman à la fois comique et poétique, qui fait vivre les objets et parler les poissons rouges, une romancière de vingt-trois ans dévoile les incongruités des adultes à travers la recherche de soi des jeunes gens.

Papier : 18,50 € Numérique : 9,99 €

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Officine de la peur

Stavroula Scalidi

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Aris Sterianos entame un chemin de croix : il perd son tra­vail de journaliste, voit son monde s’écrouler et assiste à une série d’événements qui le mèneront, au fil de son enquête, au coeur d’un système où se croisent élites corrompues, nazil­lons, mafieux et gamins perdus. Tout cela sur fond d’une crise qui a tout balayé.

Si la Grèce a été bien souvent sur le devant de la scène ces dernières années, ici on passe les portes du cliché. L’auteure nous guide dans une Athènes où la quête de la vérité (poli­tique ou personnelle), le courage qu’il y faut, le rôle rédemp­teur des mots côtoient l’horreur et honorent la vie. Même si elle mène si souvent à la défaite, c’est une défaite qui vaut toujours mieux que rien.

Au fil des meurtres qui jalonnent sa route, l’enquête poli­cière d’Aris devient quête ontologique. Dans un style tour à tour acéré et poétique, Stavroula Scalidi pervertit avec gour­mandise et virtuosité les codes du roman policier, nous ca­chant jusqu’au bout ce que le héros sait depuis le début, pour le laisser découvrir ce qu’il ignore sur lui-même.

Stavroula Scalidi est née en 1978 à Nauplie, en Grèce. Elle est à la fois journaliste et écrivain et vit à Athènes. Officine de la peur est son troisième roman (le premier, Tra­hison et abandon, a été primé par Διαβάζω, une grande revue littéraire grecque).

Papier : 19.20 € Numérique : 9,99 €

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Tous les mots en main

Michael Hammerschmid

Texte traduit par Chantal Herbert, édité par Robert Lévy

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« Oui, cher Michael, je ne peux lire votre langue, mais la traduction est belle, qui joue du sens et des sonorités pour créer une épopée naïve des gestes quotidiens, des relations avec le monde et avec l’Autre, mine de rien, dans la simplicité et la grâce d’une sorte de sourire verbal… » Bernard Noël

Michael Hammerschmid n’avait jamais été publié en français. C’est désormais le cas, grâce au travail minutieux de Chantal Herbert, en collaboration avec l’auteur.

Michael Hammerschmid est né en 1972 à Salzbourg. Il vit à Vienne où il enseigne la poétologie à l’Université des arts appliqués. Depuis 2014, il est le curateur et modérateur de deux festivals internationaux de poésie à Vienne, Poliversale et Dichterloh.

Ouvrage publié avec le soutien du Forum Culturel Autrichien de Paris.

16,00 € 

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De l’injustice

GEMR, sous la direction de Gérard Bras

Texte édité par Gérard Bras

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Chacun a pu l’éprouver : dans telle situation banale (arbi­traire d’une décision, fermeture d’une usine qui ne rapporte pas assez à ses propriétaires, punition sans raison etc…), ou limite (des enfants juifs parqués devant un commissariat pour être envoyés vers les camps de la mort, le corps inanimé d’un enfant sur une plage méditerranéenne…) le sentiment d’injus­tice n’a pas besoin de la connaissance du droit : il exprime, pour un sujet, l’impression d’un effondrement de la Loi. Cer­tains y voient la source de la démagogie. C’est lui qui soulève les multitudes qui font les révolutions. À l’écart des abstrac­tions gestionnaires qui l’ignorent, il signe ce sentiment d’hu­manité que porte la raison sensible. Exprime-t-il un sens inné de la justice ? Ou bien est-il premier, réagissant à un dommage subi et ouvrant un conflit social et politique en vue de déclarer des droits qui changent le système établi ? Tel est l’enjeu de cette exploration philosophique et littéraire, dans le temps, de manifestations et théorisations de l’injustice et du senti­ment d’injustice. L’actualité des réformes néolibérales nous le rappelle : le sentiment d’injustice fait le partage entre deux mondes, celui de la gestion financière et de la concurrence et celui de la « raison sensible », des droits garantis pour ceux qui subissent l’arbitraire de la domination, donc celui de l’éman­cipation.

Depuis 1997 le Groupe d’Etude du Matérialisme Rationnel (GEMR) réunit philosophes, historiens, littéraires etc., pour tra­vailler sur des questions de philosophie politique liées à la démo­cratie. Il a publié notamment, sous la direction d’Yves Vargas, De la puissance du peuple (4 volumes aux Éditions du Temps des Cerises).

Le présent livre est le fruit d’un séminaire qui s’est déroulé du­rant cinq ans.

Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Gabriel Péri.

Papier : 29.90 € Numérique : 9,99 €

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Chroniques médicales irrévérencieuses

Philippe Renou

Texte édité par Robert Lévy et Xavier Renou

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Ce premier volume de l’Atelier « Médecine » de la Collection « Renaissance des Lumières » est un cri d’alarme et un plaidoyer pour le maintien en France d’un système sanitaire à la fois social et libéral. Depuis plus de 70 ans, les Français ont adopté  l’Assurance Maladie qui associe solidarité et liberté des soignés, mais aussi des soignants. Il faut à tout prix  maintenir, adapter, et développer cette dualité en sachant que la Santé n’est pas seulement une marchandise  Le néolibéralisme avec le marché total et la concurrence débridée, sans régulation de l’État, n’est pas concevable pour la Santé de nos concitoyens qui veulent être soignés de la même façon, qu’ils soient riches ou pauvres, jeunes ou vieux, citadins ou ruraux.

 Le système de Santé socialisé avec participation obligatoire de tous les citoyens, est la garantie de la réduction des inégalités devant la maladie, le handicap, et la vieillesse, alors que l’indépendance professionnelle des soignants garantit la confiance nécessaire des citoyens potentiellement malades. Notre système « hybride » suppose une réelle démocratie sanitaire, certes coûteuse, mais indispensable pour assurer durablement l’adaptation à l’extraordinaire complexité de la prise en charge collective du dépistage, de la prévention, du traitement, du suivi de toutes les anomalies, pathologies et de tous les handicaps du monde actuel .

Ancien chef de clinique-assistant de l’hôpital Henri Mondor, Philippe Renou a ouvert au Mans un cabinet libéral, puis dirigé pendant près de 30 ans au Centre Hospitalier un département de Médecine Interne et Onco-Hématologie. Conseiller technique en 1992-1993 au Ministère de la Santé et de l’Action Humanitaire, il a pendant une décennie été le secrétaire du Groupe d’Études et de Recherches des Centres Hospitaliers non Universitaires (GERHNU). Il a publié en 2013 une Histoire de la Cancérologie au Centre Hospitalier et en Sarthe. (1960-2005).

Papier : 19.50 € Numérique : 9,99 €

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A quoi rêvent les jeunes gens

Collectif Sciences Po

Texte édité par Jean Michel Ollé

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Ils ont dix-huit ans et se retrouvent, après le baccalauréat, plongés dans une perspective de métier, de carrière, bref, d’adulte, alors qu’hier encore, ils attendaient la fin des cours ou l’absence d’un professeur.

On les ausculte, on les consulte brièvement, on les catégorise, pour qui pensez-vous voter, quel modèle de smartphone préfé­rez-vous, vous souciez-vous du sort de la planète, oui/non. Mais on ne leur donne jamais longtemps la parole.

Les jeunes gens présents dans ce livre devaient parler vingt minutes devant leur pairs d’un sujet qui leur tenait à coeur. C’est très long, vingt minutes, il faut en dire pour tenir, surmonter la peur et la gêne de l’intime. Même, et peut-être surtout, si ce sont de « bons élèves », logés dans des institutions universitaires prestigieuses.

Ce livre n’est pas un document sociologique ni une plongée journalistique dans l’univers des post-ados ou pré-adultes. C’est juste un moment de liberté, qui ne se mesure jamais mieux que dans l’indécision.

Cet ouvrage collectif est la somme d’un atelier de rhétorique tenu l’an dernier à Paris avec des étudiants en bi-cursus Sciences- Po Paris / Sorbonne Université.

18.90 € 

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Haïcourts

Jean-Marie Sztalryd

Texte édité par Jean Roccia

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Ce néologisme se réfère aux haïkus japonais, cette tradition poétique codifiée au dix septième siècle par le poète Matsuo Basho.
Il y a cinq ans, j’ai choisi cette forme de poésie brève pour tenter d’exprimer les réflexions qui s’imposaient à mon esprit lors de promenades quotidiennes dans le massif du Diois. M’inspirant librement de cette forme littéraire du haïku, je me suis mis au défi de
condenser idées et pensées en peu de mots.
Trois ans après, lors d’un atelier photographique, j’ai proposé une association haïcourts-photos qui créa une controverse. Le texte, hors champ d’un cliché, ne limite-t-il pas l’imaginaire produit par le champ photographique ?
Cette publication, composée de cinq chapitres, propose une photographie par page en regard de trois, quatre ou cinq textes.
Pour chacune de ces cent treize images, j’ai associé un texte. Le lecteur-regardeur choisira ou pas d’établir un lien entre texte et photo.

Jean-Marie Sztalryd travaille comme psychologue clinicien et
psychanalyste. Il a publié de nombreux articles. Haïcourts
est son second recueil de poèmes.

 

Papier : 39.90 € 

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Célébration

Francis Vladimir

Texte édité par Jean-Michel Platier

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Célébration se lit comme le livre des livres, un mantra original qui suit le cycle bouleversant des saisons, de la nature des pays de l’hémisphère nord. Mais ça, c’était avant le réchauffement climatique, ce que ne connaîtront certainement pas les moins de 20 ans, avant quelques siècles ou millénaires…
Francis Vladimir a accompagné chaque jour d’une année selon le rythme, a priori lent mais inexorable des saisons, d’un poème répété presque à l’infini, pour chaque jour de chaque année.
Après la mort blanche et froide renaît la terre et ses végétaux, les animaux, insectes et mammifères qui suivent l’évolution des journées et des nuits avant le grand réveil et l’explosion du vert et de la vie. Avant que de nouveau s’endormir pour retourner au domaine du néant. Ce rythme des saisons si particulier des pays au climat tempéré,
source de joies, de surprises et de nouveautés, associe naissance, vie et mort pour mieux renaître, dans un cycle des répétitions auquel on ne peut qu’associer l’humanité. D’ailleurs, est-ce le seul scénario qui nous est en fin de compte destiné ?
Célébration est un texte envoûtant, émouvant, surprenant comme le film de Satyajit Ray, Le salon de musique. D’abord exaspérant, puis on est comme hypnotisé, arraché à notre rêverie de lecteur solitaire pour entrer définitivement dans le corps du livre ; le livre des livres.
Et c’est ainsi que l’on prend réellement conscience du mouvement de la vie qu’il ne nous faut plus subir mais saisir à pleines mains, pour redevenir l’acteur privilégié de ce cadeau extraordinaire qui nous a été donné : notre vie ; une vie à savourer, apprécier, jour après jour, quels que soient l’humeur, les défaites, les surprises, les petits bonheurs, les joies et les plaisirs immenses. Bref, tout ce qui fait mais aussi peut défaire une vie dans les saisons d’une vie.
C’est très important. Il fallait le souligner.

Francis Vladimir est né à Elne, dans les Pyrénées Orientales. Il a écrit pour le théâtre et des romans, nouvelles et textes poétiques.

Papier : 18.90 €

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La peau de l’ours

Pierre Maubé

Préface de Michel Baglin
Couverture de Brigitte Dusserre-Bresson

Texte édité par Jean-Michel Platier

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Dans son neuvième recueil, Pierre Maubé donne à toucher, dans la douleur et la douceur du quotidien, un peu du pelage de l’ours, on y devine les parfums des sous-bois de l’enfance et les blessures de l’âge adulte.
Stances, élégies, invectives, proses poétiques, sonnets, poèmes courts, poèmes longs, vers libres ou réguliers, regrets, hommages, confidences, mensonges, rêveries, aveux : pas une page ici ne ressemble à la précédente, on n’y retrouverait pas ses oursons et pourtant l’on y devine un ordre mystérieux qui a le charme du fouillis et les sortilèges des retours à la maison natale.
Comme nous le confie son préfacier, le Toulousain Michel Baglin, la poésie de Pierre Maubé est riche de ces moments pleins, de ces sèves goûteuses, de ces vertiges du vivant, alliés à un souci constant de lucidité. Autobiographie de tout le monde, s’intitule l’un des ensembles de poèmes. En effet, page après page, se révèle une intimité qui fait écho à la nôtre. Chacun de nous pourra s’y reconnaître.

Né en 1962, Pierre Maubé vit actuellement en Haute-Garonne. Il est membre des comités de rédaction des revues ARPA (Clermont-Ferrand) et Place de la Sorbonne (Paris). Il anime le blog Poésiemaintenant

Papier : 17.90 €

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Traversée du parc Ritan

Marc Fontana

Illustrations de Li Chevalier, préface de Pierre Dhainaut

 

Texte édité par Jean-Michel Platier

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Pékin n’est pas une ville mais un gigantesque territoire urbain où l’activité est intense. Pour le poète qui y vit, la traversée quotidienne d’un parc resserre cette démesure, elle ralentit et concentre le temps de l’observation des hommes et des femmes, du passage des saisons, elle délimite aussi un espace intérieur propice à la pensée de la Chine. Il écrit alors pour tenter de mettre à l’épreuve les apparences de cet ici qui n’est plus tout à fait un ailleurs à ses yeux d’étranger. Ce sont des poèmes qui interrogent les gestes, les visages, la langue, les dormeurs, la foule, des oeuvres d’art, des rencontres… Dans ses poèmes, la Chine agit sur lui comme l’encre que le papier absorbe mais jamais il ne se départit de ce qu’il est. De l’espace intime de sa chambre à celui du dehors, l’écriture laisse affleurer ce qui l’émeut mais aussi ce qui le heurte, ce qui le rapproche ou ce qui l’éloigne de la Chine.

Marc Fontana a vécu en Chine de 2009 à 2013. Il y a rencontré la plasticienne Li Chevalier dont l’oeuvre ouvre un passage de grande étendue entre l’Orient et l’Occident et se nourrit toujours de l’échange entre la poésie et la peinture.

Papier : 15.00 €

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