Werner Koch
Introduction et préface de Hanna Koch
Texte édité par Christiane Chanliau et Jean-Michel Duval
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La deuxième guerre mondiale a tellement dépassé notre entendement que nous essayons depuis de la cerner en nous appuyant sur quelques certitudes, vite devenues des poncifs : il n’y aurait pas eu de résistance en Allemagne, l’Église protestante dans son entier aurait collaboré avec le régime nazi, on ne pouvait alors qu’être victime ou bourreau…
Mais il
y a des trajectoires qui viennent, et c’est heureux, bouleverser ces analyses
confortables, et celle de Werner Koch en est une. Jeune pasteur, il embrasse
les thèses de l’Église confessante, une scission de l’Église protestante, et,
au sein d’elle, s’oppose dès le début des années trente à Hitler. Arrêté et
interné en camp de concentration, il en est libéré en 1938 pour être incorporé
dans l’armée allemande en 1939. Pragmatisme des nazis ou ironie de l’Histoire,
l’ancien prisonnier politique est alors affecté à la surveillance des
prisonniers de guerre.
Dans ce
rôle, il fera preuve d’une humanité reconnue de tous. Et c’est sans doute
l’étrange leçon de ce parcours exceptionnel : on peut toujours s’opposer à
l’horreur, où qu’on soit.
Publié en 1982 en Allemagne, Continue-t-on la surveillance de K ?, le récit autobiographique du pasteur Koch, n’avait jamais été traduit en français, malgré l’attachement de Werner Koch à la France. C’est Hanna, une de ses filles, qui s’est attelée à ce devoir de mémoire.
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